Marie Claude Varaillas

Manque de moyens pour les centres de Finances publiques

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Madame Marie-Claude VARAILLAS interroge Monsieur le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique sur les conséquences des baisses budgétaires opérées dans les trésoreries et centres de finances publiques.

En 2000, 54 trésoreries maillaient le département de la Dordogne ; 25 ans plus tard, il n’en reste plus que 7.

Ce démantèlement du réseau de proximité des sites en France, accéléré par la réorganisation territoriale de la DGFiP de 2019, n’est pas sans conséquences pour les usagers qui sont de plus en plus éloignés de ce service public, tout particulièrement dans les territoires ruraux. L’accueil physique permettait l’échange et l’accompagnement fluide, en particulier des artisans, commerçants, TPE/PME ou des personnes pour lesquelles il demeure compliqué de s’approprier les nouvelles technologies, le langage administratif, ainsi que la législation fiscale sans cesse mouvante. Les disparitions de sites accentuent la fracture numérique, isolent encore plus les personnes rencontrant des problèmes de mobilité, et participent de la désertification de services et commerces de proximité dans les zones rurales.

Il n’est pas sans conséquences non plus sur les agents qui doivent constamment composer avec les réorganisations, modernisations, fermetures de services, suppressions de postes et faire face à la colère grandissante des usagers. Les syndicats ont tiré la sonne d’alarme car, les conditions de travail actuelles et l’insécurité générée par ces redéploiements successifs induisent un mal-être et des risques psychosociaux croissants pour les agents.

Enfin, les solutions de substitutions avec l’ouverture de permanences dans les antennes France Services ou les partenariats noués avec La Poste ne répondent que très partiellement aux nombreuses fermetures de sites et sont loin d’être à la hauteur du service public, initialement présent.

Par ailleurs, l’enquête menée par l’Association des maires de France (AMF) sur la Réforme territoriale de la DGFiP en 2024 a mis en évidence les surcoûts générés par la dématérialisation de ce service public, mais aussi la déshumanisation qui s’accompagne finalement d’une perte d’efficacité dans le service rendu.

Aussi, elle lui demande ce que le Gouvernement envisage pour proposer un service des finances publiques accessible à tous les citoyens, notamment en milieu rural.