Une agression sordide à Bergerac, un féminicide barbare à Mérignac…. les effets d’annonces du gouvernement lors du Grenelle de 2019 se heurtent à la dure réalité des chiffres: Chahinez, jeune mère de famille, est la 39e femme tuée par son conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l’année.
A ses enfants, sa famille, ses amis, ses voisins nous devons pouvoir apporter des réponses sur les dysfonctionnements mais également faire en sorte que demain ces actes terribles puissent être évités.
L’application des lois de 2019 et de 2020 visant à agir contre les violences conjugales est visiblement défaillante : où sont les téléphones « grave danger » ? Les bracelets anti-rapprochement? La saisine des armes en possession du conjoint violent dès le dépôt de plainte ?…rien de tout ce qui aurait pu éviter ce crime abject n’était en place.
Membre de la délégation aux droits des femmes du Sénat, je continuerai à me mobiliser pour que des moyens adéquats soient déployés pour lutter contre les violences conjugales :
- Cela passe par l’adoption d’une loi-cadre sur ces violences qui rassemblerait l’ensemble des problématiques, dont le travail éducatif de prévention et d’accompagnement, la sensibilisation des acteurs de terrain et le soutien financier des associations de lutte contre les violences.
- Mais également par la mise en place d’une aide financière d’urgence aux victimes de violences conjugales permettant aux femmes de quitter le domicile plus simplement, et avec leurs enfants pour ne pas les exposer à des risques de violence décuplés, comme le prévoit la proposition de loi que mon groupe parlementaire CRCE a déposé le 3 février 2021.