La reconnaissance du statut de bénévole est réclamée depuis de nombreuses années, notamment pour les dirigeants-bénévoles dont les responsabilités sont plus poussées. J’ai pu échanger le 17 mai dernier sur les évolutions attendues, avec Claude-Hélène Yvard, secrétaire-générale de la FFcyclotouristique.
Notre rencontre a permis de réfléchir à des solutions pour valoriser le bénévolat, notamment en cette période de crise sanitaire où le monde associatif s’est révélé encore plus indispensable. Il s’agirait par exemple de garantir des droits complémentaires à la formation, de cotiser pour les trimestres de retraite ou encore de favoriser le temps partiel compensé.
Les bénévoles ont aujourd’hui certaines possibilités comme des jours de congés, des formations ou la possibilité d’exonération fiscale pour compenser les frais engagés dans le cadre de l’activité associative. Cependant, ces avantages restent compliqués à obtenir et dépendent souvent du bon vouloir des employeurs.
Deux lois récentes n’apportent pas satisfaction aux bénévoles. En effet, le Projet de loi confortant le respect des principes de la République, ainsi que la nouvelle loi sur le Sport, durcissent les règles relatives à la gouvernance des associations, sans évoquer le statut, toujours inexistant, de bénévole.
Si la parité parfaite pour les instances fédérales (et leurs organes régionaux), la limitation du nombre de mandats de présidents d’association et les moyens juridiques pour agir contre les associations vont être renforcés, rien ne semble être fait pour faciliter l’activité de ceux qui donnent vie aux associations.
Une proposition de loi visant à favoriser l’engagement associatif sera discutée au Sénat le 20 mai prochain. La prise en compte de l’engagement associatif dans le calcul de la retraite a été évoquée en commission et pourrait apporter un début de changement pour le bénévolat.