Mercredi 25 octobre, le Sénat a adopté la proposition de loi visant à améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels, dite loi Valletoux.
La mesure phare de ce texte de fléchage des installations de médecins et spécialistes vers les déserts médicaux avait déjà été adoptée en juin dernier à l’Assemblée nationale. Si mon groupe a défendu cette proposition, la majorité sénatoriale l’a repoussée tout comme les amendements visant à limiter l’installation des praticiens dans les zones suffisamment pourvues.
Alors que 6 millions de Français n’ont pas de médecin traitant et que la mortalité infantile et en progression, je déplore que ce texte manque d’ambition pour garantir l’égalité territoriale dans l’accès aux soins.
Ainsi en Dordogne, la nouvelle étude de l’Association des Maires Ruraux, établit que les Périgourdins vont 10% moins à l’hôpital que le reste de la France, symptôme du manque de médecins généralistes, qui orientent vers un centre hospitalier quand cela est nécessaire.
Les débats se cantonnent à quelques avancées. Ainsi, l’encadrement de l’intérim ou le retour à une forme de solidarité du secteur privé pour rétablir la permanence des soins constituent des points d’améliorations.
Alors que les fractures territoriales s’accroissent, je me suis opposée, avec mon groupe, à ce texte qui est loin de répondre aux enjeux d’accès aux soins dans une situation qui se dégrade fortement dans le pays.