J’ai reçu à ma permanence des agents du distributeur d’énergie ENEDIS, filiale d’EDF, venus m’alerter sur la stratégie d’abandon des sites ruraux avec la projection de fermeture de deux agences d’exploitation d’électricité de proximité dans notre département.
Un démantèlement du service public amorcé depuis plusieurs années, avec la fermeture de 4 sites depuis les années 2000 et la diminution du nombre d’agents, qui entraîne une dégradation de la qualité de fourniture d’énergie, un allongement des délais d’intervention pour les dépannages avec des temps de déplacement plus longs pour les salariés qui connaissent déjà une charge de travail très importante.
L’occasion de revenir également sur les conséquences de la libéralisation du marché de l’énergie, sur les factures énergétiques des ménages, artisans et commerçants locaux, mais aussi sur les salariés qui ne sont plus recrutés sous statut.
À l’aune du défi de la « 2e électrification de la France » et alors que 12 millions de français sont en situation de précarité énergétique, il y a urgence à refonder un service public de l’énergie qui englobe la production, le transport et la distribution.