Le 7 juin dernier, à l’invitation de son président Serge Pradier, j’étais présente à l’Assemblée générale de Chemin d’Enfances en Périgord, association loi 1901 dont le but est d’accompagner les enfants, adolescents et jeunes adultes placés sous la protection du Département.
En Dordogne, l’association accueille 164 enfants, encadrés par plus de 130 salariés répartis dans 9 services allant du placement éducatif à l’internat.
Je salue le travail de tous ces professionnels dans un contexte où le nombre d’enfants placés augmente considérablement. Nous sommes revenus sur les Oubliés de la prime Ségur. Même s’il semble qu’un accord se dessine qui actera le versement de cette prime à tous les salariés qui en ont été jusqu’ici privés, de façon rétroactive, à partir du 1er janvier 2024, la dissolution met là encore en suspens l’avancée de ce sujet.
Ces échanges font écho à ma récente rencontre avec des éducateurs spécialisés qui m’avaient fait part de leur désarroi face au manque de moyens mais surtout au désengagement de l’état sur les volets pédopsychiatrie, médecine scolaire ou accueil des enfants en situation de handicap.
Sans apporter de réponses à ces questions, le rapport Woerth évoque la piste d’une recentralisation possible de l’ASE. Les présidents de Département dont le nôtre ont déjà alerté maintes fois sur la situation explosive de l’ASE et ont également proposé la tenue des États généraux de la protection de l’enfance. Le prochain exécutif devra en faire une priorité.