J’ai participé ce lundi 16 décembre à la réunion organisée en Préfecture avec la direction du groupe Euralis, les services de l’État et les élus locaux suite à l’annonce de la fermeture du site de production de foie-gras « Rougié » à Sarlat.
Cette fermeture est une catastrophe économique et humaine pour notre territoire. Je tiens à réaffirmer tout mon soutien aux salariés, à leurs familles et à leur mobilisation exemplaire face à cette décision brutale.
Depuis des semaines, les salariés grévistes dénoncent les pressions exercées par la direction, des promesses non tenues, et un mépris total des engagements pris lors du PSE de 2018. Ils demandent simplement un traitement juste, à la hauteur des sacrifices consentis et des efforts qu’ils ont déployés pour maintenir ce site en vie.
De plus, le groupe Euralis a bénéficié de 12,4 millions d’euros d’aides publiques. Pourtant, ces fonds n’ont pas servi leur objectif initial : préserver et développer l’emploi local, puisque les promesses d’un pôle d’excellence n’ont pas vu le jour. Au lieu de cela, ils ont été utilisés au détriment du site de Sarlat pour conforter les sites de Vendée et Hautes Pyrénées dans un cynisme que je condamne.
Un an après Condat, ce drame illustre une fois de plus les conséquences de la désindustrialisation qui frappe durement nos territoires ruraux. Chaque fermeture d’usine est un coup porté à notre souveraineté économique, à notre savoir-faire et à nos emplois locaux.
Nous ne pouvons plus accepter que des entreprises perçoivent des aides publiques sans aucune conditionnalité ni engagements clairs : maintien des emplois, développement des sites de production, et transparence des investissements. L’État doit jouer pleinement son rôle de garant et exiger des comptes. C’est le sens de mon intervention, dès l’annonce de la fermeture, auprès de la ministre de l’Agriculture et du Ministre de l’Industrie.
A l’issue de cette réunion préfectorale, je souhaite que les dirigeants du groupe Euralis mettent tous les moyens nécessaires à la hauteur des enjeux, ouvrent des négociations respectueuses et transparentes afin de garantir un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE),à minima équivalent à celui de 2018 avec une prise en compte de l’inflation, conformément aux revendications des salariés.
Je resterai pleinement mobilisée aux côtés des salariés et de leurs représentants pour exiger une issue juste et digne. Leur combat est celui de tout un territoire, et il doit être entendu.