Vendredi 17 janvier, un amendement soutenu par le gouvernement a été adopté au Sénat ; il vise à supprimer les crédits de fonctionnement de l’Agence Bio, un outil essentiel au développement de l’agriculture biologique en France.
Cette mesure prise sans concertation menace directement une filière qui œuvre pour l’agriculture durable, respectueuse de l’environnement et de notre santé. L’Agence Bio assure la promotion de l’agriculture biologique, gère le label AB, garant des normes françaises, et contribue à répondre aux enjeux de santé publique.
En Dordogne, l’association Agrobio Périgord, qui regroupe plus de 400 agriculteurs et transformateurs, exprime une profonde colère face à cette décision. En Nouvelle-Aquitaine, région phare de la production biologique, la suppression de cette structure aurait de lourdes conséquences : plus de 9 000 exploitations bio et 2 000 opérateurs économiques dépendent directement de son action, tel le dispositif 100 % bio, local et fait-maison déployé peu à peu dans les 35 collèges de Dordogne par le Conseil Départemental.
Je m’oppose fermement à cette suppression et me mobiliserai pour que la Commission Mixte Paritaire revienne sur son sort alors que le Gouvernement semble faire machine arrière face à la fronde. Mon soutien aux acteurs de la filière s’inscrit par d’ailleurs dans la proposition de résolution que je vais prochainement déposer avec mon collègue Pascal Salvodelli appelant à l’adoption d’une loi cadre pour le droit à l’alimentation.
