Marie Claude Varaillas

HOMMAGE SOLENNEL DE LA NATION À MISSAK MANOUCHIAN ET À SES CAMARADES DE RÉSISTANCE AU PANTHÉON.

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Poète, Arménien, Français de cœur, communiste et admirateur de la Révolution Française, Missak MANOUCHIAN, rescapé du génocide Arménien en 1915 forme avec sa femme Mélinée , elle aussi orpheline du génocide et résistante pendant la seconde guerre mondiale, un couple fusionnel.

Missak MANOUCHIAN veut défendre la France contre le nazisme, comme nombre de militants étrangers de la main d’œuvre immigrée. Il rejoint les combattants communistes au sein des FTP-MOI (Francs Tireurs et Partisans de la Main d’œuvre Immigrée) en Février 1943.

Les brigades spéciales de la Police Parisienne traquent ces combattants.

Arrêté en Novembre 1943, Missak MANOUCHIAN âgé de 37 ans et ses 21 compagnons d’armes sont condamnés à mort devant le tribunal allemand de Paris, le 19 Février 1944.

Les autorités d’occupation placardent dans les rues de Paris et dans toute la France plusieurs milliers d’exemplaires d’une affiche montrant le visage d’une dizaine d’entre eux, les présentant comme des terroristes formant « l’Armée du Crime ». L’Affiche rouge deviendra l’un des symboles de la résistance Française. Fusillés au Mont Valérien le 21 Février 1944, les combattants du Groupe MANOUCHIAN, face au peloton d’exécution refusent d’avoir les yeux bandés. Même si la majorité d’entre eux sont étrangers, certains n’hésitent pas à crier « Vive la France » quelques fractions de seconde avant leur mort.

Dans une dernière lettre à sa femme Mélinée il écrira des mots qui demeurent à jamais:
« Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand… »

Après la guerre, s’inspirant de cette dernière lettre de Missak à Mélinée, Louis Aragon écrira un poème mis en chanson par Léo Ferré et fait entrer le poète résistant Missak MANOUCHIAN dans la mémoire collective des Français.

Son entrée au PANTHÉON aujourd’hui avec son épouse Mélinée rend honneur aux 23 du procès de l’Affiche rouge ainsi qu’à Joseph Epstein,chef des FTP parisiens, à ces héros qui bénéficient désormais de la reconnaissance de la Nation.

NOUS NE LES OUBLIERONS JAMAIS.