Alors que le Président de la République appelle à un « réarmement démographique », les déserts obstétricaux s’aggravent.
En Dordogne, une femme a récemment accouché dans sa voiture, faute de maternité à proximité. Celle de Sarlat ne pratique plus d’accouchements depuis octobre 2024. Cet épisode n’est pas un fait-divers, c’est l’abandon des territoires. Il illustre une réalité alarmante : en 50 ans, les trois quarts des maternités ont fermé. La mortalité néonatale est quatre fois plus élevée au-delà de 45 km d’un établissement.La Cour des comptes propose pourtant de poursuivre les fermetures.
Le 8 avril, j’ai interpellé la ministre de la Santé au Sénat pour dénoncer cette logique comptable qui met en danger les femmes et leurs enfants. Face à la réponse gouvernementale qui défend des solutions de substitution– centres périnataux, hébergements non médicalisés –, j’ai rappelé que rien ne remplace une maternité de proximité.