Le 27 mai dernier, j’étais cheffe de file pour mon groupe parlementaire dans le cadre du débat intitulé : « Comment nos politiques publiques peuvent-elles contribuer à relever les défis auxquels sont confrontées les zones rurales de notre pays ? ».
Intervenant pour mon groupe j’ai rappelé à la ministre de la ruralité, Françoise Gatel que les territoires ruraux se trouvent aujourd’hui au croisement de toutes les grandes transitions : démographique, écologique, économique et sociale. Ils couvrent 75 % du territoire métropolitain, rassemblent 22 millions d’habitants, soit près d’un tiers de la population française et concentrent 80 % des communes.
Face aux inégalités territoriales et au sentiment d’abandon qui alimente le populisme, il est aujourd’hui impératif de renforcer les services publics dans les zones rurales pour assurer à chacun l’accès aux besoins essentiels en matière de transport, de santé et d’éducation, quel que soit son lieu de vie.
Les territoires ruraux sont également des acteurs majeurs de l’aménagement du territoire. Alors que la crise sanitaire a révélé un profond désir de campagne, l’enjeu d’avenir est dess concilier développement et préservation en répondant aux besoins en logement tout en respectant les aménités rurales, qui doivent être mieux reconnues et rémunérées.
Aujourd’hui, les territoires ruraux fournissent à l’ensemble du pays – y compris aux métropoles – alimentation, eau potable, bois, autant de ressources essentielles à notre qualité de vie.
Nos collectivités peuvent jouer un rôle moteur par leurs achats publics, en soutenant les circuits courts, l’agriculture de proximité, la production locale, mais aussi le logement et l’économie par la réhabilitation du bâti ancien dans nos centres-bourgs.
Nous devons sortir d’un modèle concentré sur les métropoles, qui a échoué à produire le ruissellement espéré. Il est temps de renouer avec une stratégie nationale d’aménagement du territoire équilibrée et solidaire. Cela suppose de redonner du sens au mandat des élus locaux, ces élus du « dernier kilomètre » si proches de nos concitoyens, et de leur fournir les moyens d’agir efficacement.
J’ai ainsi conclu mon intervention en interpellant la ministre sur la nécessité d’une nouvelle loi d’aménagement du territoire, à la hauteur des défis à venir, assortie d’une réforme ambitieuse de la fiscalité locale.