Jeudi 12 juin, la majorité sénatoriale a rejeté la proposition de loi visant à instaurer un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des contribuables les plus fortunés, ceux dont le patrimoine excède 100 millions d’euros.
Ce texte, inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, visait à corriger une injustice fiscale majeure : aujourd’hui, les 1 800 foyers fiscaux les plus riches de France paient proportionnellement moins d’impôts que la moyenne des Français.
Dans un contexte budgétaire tendu, où le gouvernement cherche 40 milliards d’euros d’économies, cette contribution aurait pu rapporter jusqu’à 25 milliards d’euros pour le budget de l’État. Elle aurait permis de contribuer au financement des services publics, de la transition écologique ou encore de la relance de la construction de logements.
Mon groupe parlementaire a soutenu cette proposition de loi, car nous estimons que l’impôt est un outil de solidarité nationale. Dans un pays où les inégalités de patrimoine explosent – les 1 % les plus riches détiennent désormais 25 % de la richesse nationale – il est légitime que les grandes fortunes participent davantage à l’effort collectif.
Comme l’a rappelé mon collègue Pascal Savoldelli : « À force de protéger l’exception, vous êtes en train de normaliser l’injustice. » Refuser de taxer davantage ceux qui peuvent le plus contribuer revient à faire peser le poids des efforts sur les classes moyennes et populaires, qui peinent à s’en sortir. C’est une question de justice fiscale, mais aussi de cohésion sociale et de démocratie.
Je continuerai à défendre un impôt juste où chacun contribue selon ses capacités.