Ce texte voté à l’unanimité au Sénat le 21 janvier dernier vise à répondre à une interpellation récurrente des élus locaux, liée à la gêne ressentie par certains de nos concitoyens à l’égard ici d’un coq un peu trop enjoué, là de grenouilles qui coassent et aux conflits qui peuvent en découler.
Avec mon groupe CRCE, nous avons voté pour ce texte qui donnera un outil législatif aux maires bien souvent en première ligne pour gérer ses situations. L’article 1 notamment précise que les sons et odeurs caractérisant les espaces naturels font partie du patrimoine commun de la nation et il confie aux services régionaux de l’inventaire général du patrimoine culturel le soin d’étudier et de qualifier l’identité culturelle des territoires, par la réalisation d’inventaires contribuant à la connaissance des patrimoines immobilier et mobilier conservés.
Comme a pu l’exprimer ma collègue Céline Brulin au secrétaire d’état, lors de l’explication du vote du groupe CRCE:
“Reste que cette proposition de loi n’épuise malheureusement pas de nombreux sujets sous-jacents : la tendance de nos concitoyens, par exemple, à concevoir leur habitat, désormais, comme un lieu qui doit être hermétiquement isolé du reste du monde, ce qui dit quelque chose de notre société ; la judiciarisation croissante du règlement des conflits – ce n’est pas toujours ainsi, pourtant, qu’on peut les apaiser, au contraire ; une conception idéalisée, voire erronée, de la nature ou de la vie en milieu rural – il en a été question : la campagne conçue en quelque sorte comme un milieu sous cloche, dépourvu de toute activité humaine, ce qu’elle n’est évidemment pas.”