Vendredi 10 novembre, le projet de loi immigration a été largement adopté après avoir été durci par la majorité sénatoriale.
En séance, droite et extrême droite sénatoriales ont obtenu des centristes la suppression de l’article 3 prévoyant la régularisation des travailleurs sans-papiers, mesure pour laquelle je m’étais engagée en signant dès septembre dernier une tribune défendant la régularisation de ces travailleurs premiers de corvée dont on n’a pu mesurer l’importance pendant la crise sanitaire.
La majorité a également entériné la suppression de l’Aide Médicale d’État (AME), poussée par une logique d’austérité et d’exclusion.
Ces durcissements bafouent un principe essentiel de notre pays, la solidarité envers les plus vulnérables. Restreindre l’AME ne met pas seulement en danger les individus directement concernés, mais aussi la santé publique au travers du risque de propagation de maladies infectieuses.
Les débats ont abouti à quelques maigres avancées dont deux amendements portés par mon groupe. Le premier garantir aux étrangers les conditions nécessaires à l’apprentissage de la langue française par une accès à des cours gratuits. Le second prévoir l’octroi d’un titre de séjour au moment du dépôt de plainte pour les victimes de marchands de sommeil.
À l’occasion de ce débat, nous avons rappelé que des mesures humanistes et concrètes doivent être prises afin de résoudre la situation des travailleurs sans-papiers qui contribuent à l’économie et à la vie sociale de notre pays. Le texte sera examiné en décembre à l’Assemblée nationale.