Mme Marie-Claude Varaillas attire l’attention de Mme la ministre de l’éducation nationale sur la crise de vocation des enseignants.
Au lendemain de la rentrée scolaire, les syndicats enseignants de Dordogne alertaient sur la vacance d’au moins un poste d’enseignant dans 76 % des établissements consultés. Cette situation trouve écho partout ailleurs en France et met en péril le parcours scolaire des élèves.
Une hémorragie au sein de l’éducation nationale qui résulte de la dégradation des conditions de recrutement et d’exercice des enseignants, de la perte de sens dans leur travail avec la multiplication de réformes qui se sont imposées à eux ces dernières années, et du manque de moyens chroniques à tous les niveaux. Leur pouvoir d’achat chute depuis 40 ans et leurs salaires restent bien en-dessous de la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), alors que leurs missions se sont particulièrement complexifiées dans un contexte de crise sociale générant violence et incivilités de la part des parents et des élèves.
Loin de répondre aux besoins et urgences qu’ils expriment, l’annonce du premier Ministre de prévoir la suppression de 4 000 postes est un coup de massue et autant de mépris pour les enseignants. Alors que la démographie scolaire amorce une baisse des effectifs, elle y voit l’opportunité d’améliorer le taux d’encadrement et de recréer un cadre de travail propice à l’accompagnement des tous les élèves vers la réussite qui reste le défi majeur qui se pose à l’école. Réduire le nombre d’élèves par classe permet de réduire les inégalités à l’école.
Afin de préserver le modèle d’enseignement public français, elle considère qu’il est urgent que le Gouvernement consacre une plus grande part de ses moyens financiers à l’éducation qui connaît un sous investissement structurel chronique notamment à l’école primaire et ainsi permettre la création de postes et revoir à la hausse les salaires des enseignants qui restent des piliers fondamentaux de l’éducation.