Madame la sénatrice interroge Madame la ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative sur les droits à la retraite pour les anciens sportifs de haut niveau.
Depuis 2012, le Gouvernement a mis en place un dispositif d’ouverture des droits à la retraite financé par l’État pour les sportifs de haut niveau inscrit sur les listes ministérielles à compter du 31 décembre 2011.
Un décret bienvenu pour tous les sportifs de haut niveau qui se consacrent au sport très jeune, sans avoir l’opportunité d’être salarié ni de cotiser. Pour la plupart, leur carrière sportive est courte et mal rémunérée, d’autant qu’ils ne bénéficient d’aucun régime spécial. De fait, il leur manque de nombreux trimestres pour bénéficier d’une retraite complète.
En 2023, le Gouvernement a complété ce dispositif en s’engageant à valider 32 trimestres, contre 16 auparavant, aux nouvelles générations d’athlètes pour compenser des années de sport de haut niveau peu rémunérées et reconnaître l’altération physique induite par la pratique du sport à haut niveau.
Cependant, 35 000 athlètes inscrits sur les listes ministérielles antérieurement au 31 décembre 2011 ne peuvent pas bénéficier du dispositif puisqu’il n’est pas rétroactif. La piste du rachat des trimestres restants à hauteur de 50%, un temps envisagée, viendrait accentuer la précarité financière rencontrée par nombre de sportifs de haut niveau. À titre d’exemple, aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Rio en 2016, 40 % des athlètes sélectionnés vivaient sous le seuil de pauvreté.
Ainsi, elle lui demande ce que le Gouvernement compte mettre en place afin que tous les sportifs de haut-niveaux, inscrits sur les listes ministérielles avant et après 2012, puissent bénéficier des droits à la retraite.