Alors que nos jeunes comptent parmi les victimes colatérales de cette crise sanitaire, le gouvernement ne répond pas à l’urgence du moment pour les étudiants: préserver leur avenir et leur permettre de poursuivre leurs études. 2 repas pour 1€ dans un Restaurant Universitaire et l’ouverture d’un droit à un « chèque psy » (3 consultations gratuites) ne suffiront pas à rassurer nos jeunes ni à éclaircir leur avenir qui était largement bouché avant la pandémie.
Avant la crise, 40% d’entre eux travaillaient afin de financer leurs études, depuis le début de la crise près de 60% d’étudiants sont privés de toute activité salariale.
Chaque semaine, le bus itinérant du Secours Populaire reçoit 100 à 300 étudiants qui ne peuvent subvenir à leurs besoins alimentaires. Son secrétaire national Christian Lampin explique accueillir les jeunes, pour leur venir en aide et combattre le mal-être. “Nous voulons proposer des actions, écouter, venir en aide pour maintenir du lien social et mobiliser sur les actions de solidarité ». Ce 18 février, Sciences-Po Paris vient d’annoncer l’ouverture d’une antenne du Secours Populaire au sein de leur établissement afin de lutter contre la précarité et l’exclusion des élèves.
La pandémie n’est pas seule responsable du déclin précipité de la condition étudiante.
Le budget moyen alloué à chaque étudiant par l’Etat ne cesse de baisser pour atteindre moins de 10 000 euros par étudiant quant à contrario le budget consacré aux étudiants des classes préparatoires a augmenté, atteignant 16 000 € per capita.
En 2019 le gouvernement supprimait 35 millions d’euros de crédits du programme « vie étudiante ». En 2018 et 2019 ce sont 100 millions d’euros de crédits voté par le parlement qui n’ont pas été affectés à la vie étudiante.
Depuis 2017, la politique du gouvernement n’a eu de cesse d’aggraver le désengagement de l’Etat envers nos étudiants : les chercheurs et acteurs économiques et sociaux de demain.