Jeudi 3 juin, la délégation au droit des femmes organisait une table ronde « Être agricultrice en 2021 » en présence des représentantes des différents syndicats agricoles et de la Mutualité Sociale Agricole.
Plusieurs problèmes ont été soulevés au cours des échanges. Cela concerne premièrement les statuts qui, s’ils sont obligatoires depuis 2006 pour toute activité sur une exploitation, restent flous. Ainsi, plus de 5000 femmes exerceraient sans statut. Les droits qui découlent des différents statuts divergent et demeurent limités, notamment pour les congés maternité et congés maladie car ils sont complexes à mettre en place et l’offre de remplacement est restreinte.
Deuxièmement, les agricultrices ressentent parfois des discriminations dans leur profession, certaines témoignaient que les banques semblent moins enclines à leur prêter de l’argent qu’à leurs homologues masculins. Le monde agricole est très masculin puisqu’il y a seulement 30% d’agricultrices, et le modèle patriarcal y pèse encore lourdement.
Troisièmement, le décret d’application de la loi Chassaigne visant à revaloriser les retraites agricoles des femmes n’est toujours pas promulgué. Aussi, je continuerai à demander sa ratification dans les meilleurs délais et je veillerai à une meilleure considération des agricultrices.
Retrouvez la vidéo de cette table ronde ici