Jeudi 13 janvier, le Sénat a examiné la proposition de loi instaurant une plateforme de référencement des malades chroniques de la covid-19, mise à l’ordre du jour par le groupe sénatorial de l’Union Centriste.
Selon la Haute Autorité de Santé, la définition du « covid long » regroupe trois éléments :
- un épisode symptomatique du covid 19 confirmé ou probable ;
- une prolongation d’au moins un symptôme plus de 4 semaines au-delà de la phase aigüe ;
- et l’absence de diagnostic alternatif.
Si cette définition est amenée à évoluer, elle recoupe d’ores et déjà la réalité de milliers de personnes. À l’échelle mondiale, les covids longs toucheraient 10% des patients de la maladie. Les contaminations explosant, elles laissent présumer d’une hausse du nombre de victimes de Covid long. Les conséquences peuvent être graves, avec parfois des symptômes incapacitants. La difficulté à reprendre l’activité professionnelle peut entraîner des pertes de revenus.
Le référencement des malades et la définition d’un protocole de soin contenus dans cette proposition de loi se traduiraient effectivement par une meilleure prise en charge des patients et constitueraient des avancées intéressantes.
Néanmoins, la plateforme numérique proposée laisse de côté ceux qui souffrent d’illectronisme ou habitent en zone blanche, soit 17 % de la population d’après l’Insee. Nous nous interrogeons aussi sur la protection des données personnelles de santé et les risques de violation du secret médical.
Avec mes collègues du groupe CRCE nous regrettons que le Covid long ne soit pas considéré comme une affection longue durée, avec une prise en charge à 100 %, notamment pour les 3,8 millions de Français privés de complémentaire santé.
Ce texte constitue une première étape en direction de ceux qui se sentent seuls face à cette maladie et pour cette raison, nous avons voté pour ce texte, adopté par le Sénat.