Mardi 10 janvier à l’occasion du débat sur l’eau organisé par le Sénat, je suis revenue sur la situation des agences de l’eau et les conséquences du transfert de la compétence “eau et assainissement” au bloc communal.
Après avoir subi des baisses d’effectifs continues allant jusqu’à une suppression de plus de 20 % de leurs emplois, leurs moyens financiers ont été rabotés depuis 2018 par l’instauration du plafond mordant qui limite leurs capacités d’interventions financières. Ceci n’est pas sans conséquences sur l’accompagnement des collectivités territoriales, EPCI et syndicats suite au récent transfert de compétence “eau et assainissement” obligatoire d’ici 2026.
Or si dans les grandes collectivités l’entretien des réseaux est relativement bien assuré, dans les petites communes ces réseaux ont souvent plus de 60 ans et elles rencontrent par ailleurs de difficultés importantes de mises aux normes des installations d’assainissement non collectif particulièrement onéreuses pour les usagers.
Face aux défis de notre époque (changement climatique, enjeux géostratégiques et économiques) le principe selon lequel « l’eau paye l’eau » reposant essentiellement sur les seuls usagers est dépassé. La solidarité nationale doit s’exprimer. L’eau n’est pas une marchandise.
C’est un bien commun de l’humanité et à ce titre nous devons en garantir l’accès et la gestion par la création d’un grand service public national seul de notre point de vue en capacité de résoudre la globalité des enjeux auxquels l’eau est confrontée.