Marie Claude Varaillas

Disparition du timbre rouge et casse du service public

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Mercredi 16 janvier lors des questions d’actualités, j’ai interpellé le Ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications sur la dématérialisation du timbre rouge et la suppression expérimentale dans 68 villes de France de la tournée quotidienne des facteurs. 

Sous couvert d’améliorer l’empreinte carbone du groupe La Poste et de s’adapter à la baisse d’envoi des courriers prioritaires, ces nouvelles mesures creusent la fracture numérique et l’accès au service public. 

Quand on sait que 13 millions de Français sont en difficulté avec un ordinateur ou accès à internet, comment ne pas voir dans cet abandon du timbre rouge qui bénéficiait majoritairement aux personnes les moins à l’aise avec l’informatique, un abandon des services publics au profit d’une logique commerciale. 

Ces nouvelles mesures portent atteinte au service postal universel et auront des conséquences pour les territoires ruraux et quartiers populaires, déjà fortement impactés par les fermetures des guichets postaux.

“Derrière la tournée du facteur, l’accueil à un guichet, ce sont des liens humains qui se tissent, bien souvent avec les plus fragiles et défavorisés. Et nous le savons, tout ce qui coupe les liens sociaux, abime la démocratie.”

Le passage au e-courrier s’inscrit dans une dématérialisation forcée qui renforce le sentiment d’abandon et d’exclusion de millions de français et s’ajoute à la longue liste des mauvaises nouvelles qui s’abattent sur nos concitoyens en ce début d’année.

Face à ce démantèlement, il y a urgence à maintenir des services publics assurant l’égalité et l’équité dans l’ensemble de nos territoires.