Les centres de santé « low cost », ébranlés par de nombreux scandales sanitaires, détenus par des holdings qui font remonter leurs bénéfices dans des structures commerciales à but lucratif se sont fortement multipliés ces dernières années. Le coût des remboursements pour leurs actes a lui aussi bondi, de 245%, pour atteindre 69 millions d’euros.
Cette PPL porte des mesures concrètes pour améliorer l’encadrement de ces centres de santé déviants, notamment en rétablissant l’agrément pour les centres ayant une activité dentaire ou ophtalmologique, activités pour lesquelles les dérives sont les plus fréquentes.
Cependant, le dispositif aurait pu être plus ferme et dissuasif, en allouant des moyens supplémentaires à l’encadrement et aux contrôles des structures, en imposant la fermeture des centres de santé qui voient la carte vitale comme une carte bleue, et en durcissant les sanctions financières à leur égard.
Mon groupe parlementaire a voté cette PPL en indiquant toutefois qu’une loi plus ambitieuse était attendue pour favoriser le développement de centres de santé publics, municipaux, mutualistes, associatifs, à but non lucratif, où le patient est réellement au cœur de la prise en charge. Ces modèles vertueux, qui pratiquent le tiers payant, doivent être impulsés, aux côtés des collectivités qui tentent, comme elles le peuvent, de faire reculer les déserts médicaux.