Marie Claude Varaillas

Les Papeteries de Condat doivent avoir un avenir

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Interview France-Bleu Périgord, lundi 3 juillet, Journal de 8h :

L’annonce du projet de fermeture de la ligne 4 des papeteries de Condat par le groupe LECTA est intervenue alors que le Sénat examine le projet de loi « Industrie Verte » qui vise à réindustrialiser le pays.

J’ai donc interpellé, jeudi 22 juin dans l’hémicycle, le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland LESCURE, sur le sort des salariés et l’avenir du site:

Si la démarche de réindustrialisation que sous-tend ce projet de loi est louable, elle ne peut se cantonner au soutien des nouvelles filières de transition énergétique. En effet, la délocalisation pour produire à moindre coût est inadmissible et nous impose le devoir de préserver nos savoir-faire, garante de notre souveraineté industrielle.

Pleinement mobilisée aux côtés des élus locaux afin de défendre la survie de l’entreprise, je m’entretiendrai avec le cabinet ministériel de Roland Lescure très prochainement.



En présence de nombreux élus, citoyens et commerçants qui ont baissé le rideau pour se joindre au cortège, nous avons dit non à la fermeture de la ligne 4, mercredi 12 juillet dans les rues de Condat sur Vézère au Lardin-St-Lazare.

Je continuerai à défendre le savoir-faire de ces femmes et de ces hommes, comme j’ai pu le faire dès le lendemain matin lors de la réunion en Préfecture avec la direction du groupe LECTA. 

La ligne 4 doit redémarrer. Lors de notre entretien avec le cabinet du ministre de l’industrie lundi 3 juillet, nous avions insisté sur la nécessité qu’il pèse de tout son poids auprès de LECTA pour maintenir ce savoir-faire en France et garantir la souveraineté industrielle.

La conditionnalité des aides est plus que jamais une nécessité. Il n’est pas normal, qu’une entreprise puisse se moderniser à grand renfort d’aides publiques pour ensuite délocaliser la production et le matériel dans ses usines en Espagne et en Italie. C’est un non-sens écologique et stratégique contre lequel je me bats avec mon groupe parlementaire, comme encore récemment lors de l’examen du projet de loi “Industrie verte”.