Alors qu’une récente étude pilotée par l’INRAE en 2023 démontre que 98% des terres agricoles françaises seraient contaminées par au moins un résidu de pesticides, le Sénat a examiné une proposition de loi ambitieuse sur la protection de la santé des sols.
À la croisée des enjeux de climat, de biodiversité et de santé publique, l’état des sols – dont 61% sont en « mauvaise santé » à échelle européenne – appelle à mettre en place une protection juridique au même titre que l’eau et l’air. Afin de rendre plus vertueux nos usages des sols, les mesures proposées par ma collègue socialiste Nicole Bonnefoy consistaient à:
préciser le régime juridique des sols à partir des fonctions écosystémiques
améliorer les évaluations par la création d’un outil de diagnostic de performance écologique des sols
clarifier la gouvernance par la création d’un interlocuteur unique au travers du un haut-commissariat à la protection et à la résilience des sols.
Les agriculteurs étant les premiers garants de la santé des sols, j’ai soutenu un amendement visant à renforcer les mesures d’accompagnement dans la transition agroécologique.
Ce dernier, tout comme la proposition de loi, n’a pas été voté par la majorité sénatoriale. Il est pourtant nécessaire d’encourager et de soutenir les agriculteurs dans leurs trajectoires vers des modèles moins dépendants des intrants chimiques.