A l’initiative de mon groupe parlementaire communiste qui a inscrit dans sa niche parlementaire le projet de loi autorisant la ratification de l’accord économique et commercial global l’UE et le Canada, dit CETA, le Sénat a enfin pu examiner ce texte appliqué partiellement depuis 2017 et jamais soumis à son vote. Adopté, non sans mal, par les députés en 2019, il est appliqué à plus de 90% sans que la représentation nationale ne l’ai validé.
Ce contrat de libre-échange entre l’Europe et le Canada créé une concurrence déloyale au niveau des prix comme des conditions de production, puisqu’il ne comporte aucune clause miroir et aggrave le réchauffement climatique en augmentant les émissions de gaz à effet de serre. Concrètement, il permet l’importation en Europe de 100 000 tonnes de blé cultivés grâce à des substances dont l’utilisation est interdite en France, parfois depuis plus de 30 ans, ainsi que 65 000 tonnes de viande bovine. En France, une lentille sur cinq provient du Canada, premier producteur au monde, où il est possible d’appliquer du glyphosate juste avant la récolte.
À la suite de débats intenses, le Sénat a rejeté cet accord de libre-échange en supprimant l’article 1, par 211 voix contre 44. Le texte aurait dû être examiné en deuxième lecture à l’Assemblée le 30 mai prochain dans la niche parlementaire du groupe communiste mais le gouvernement refuse de transmettre le texte à l’Assemblée avant les élections européennes.
Avec mon groupe CRCE-K nous avons réaffirmé ne pas être un groupe politique qui prône le repli de la France sur elle-même mais qui défend une agriculture forte au service des paysans et d’une alimentation saine pour toutes et tous