L’accord bilatéral de sécurité signé le 16 février par Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky était débattu mercredi 13 mars au Sénat. Deux ans après le début de l’invasion russe, il prévoit notamment la fourniture de 3 milliards d’euros d’aides militaires supplémentaires en 2024. En application de l’article 50-1 de la Constitution, le débat a permis à chacun des huit groupes politiques de s’exprimer et fut suivi d’un vote qui n’engage pas le gouvernement.
Par la voix de notre présidente Cécile Cukierman nous avons rappelé notre attachement viscéral à la Paix. Nous devons sortir de l’escalade guerrière enclenchée par E.Macron qui, après la conférence de soutien à l’Ukraine le 26 février dernier à Paris, a adopté une position particulièrement dangereuse pour l’avenir de la paix en Europe et, par voie de conséquence, dans le monde. Cette position du Président de la République est en rupture avec l’attitude qui prévalait jusqu’alors : soutien ferme à l’Ukraine, mais refus de la belligérance.
Avec mon groupe CRCE-K, nous avons condamné l’agression militaire déclenchée par Vladimir Poutine dès les premières heures du conflit. Mais nous n’oublions pas que les pouvoirs autoritaires se nourrissent de la guerre. Abandonner l’objectif de la paix au seul profit de l’escalade militaire, c’est abdiquer devant la perspective d’une guerre longue et durable, toujours plus destructrice. Pour nous, la seule réponse de la démocratie à la hauteur de ses valeurs, c’est la recherche opiniâtre, inlassable, de la paix.
C’est pourquoi nous avons voté contre cet accord bilatéral, largement approuvé par le Sénat à 293 voix et 22 contre.