Jeudi 11 avril, le Sénat a adopté à l’unanimité la proposition de loi visant à endiguer la prolifération du frelon asiatique et à préserver la filière apicole, espèce invasive détectée il y 20 ans dans le Lot-et-Garonne et aujourd’hui largement répandue sur le territoire métropolitain.
Le coût de la destruction des nids à la charge des collectivités territoriales est estimé à 23 millions d’euros entre 2006 et 2015 et continue d’augmenter régulièrement selon le CNRS, tandis que les pertes pour la filière apicole sont estimées à 12 millions d’euros par an.
Ce texte met fin au désinvestissement de l’État en matière de lutte contre le frelon asiatique par 2 mesures phares que sont:
- L’association de l’État au financement multipartite du plan de de prévention et de lutte contre le frelon asiatique, aux côtés des collectivités territoriales et de la filière apicole.
- L’instauration d’un système de compensation des pertes économiques causées par cette espèce exotique envahissante aux apiculteurs adossé au fonds national d’indemnisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE)
Engagée pour le soutien de la filière apicole, je me félicite de l’adoption de ces dispositifs et moyens financiers supplémentaires qui devront être prochainement examinés à l’Assemblée nationale.
Toutefois, j’ai regretté que cet accompagnement financier ainsi que l’indemnisation des dommages faits aux apiculteurs ne soient pas plus explicités.
Par exemple, en septembre 2021 le frelon oriental a été détecté pour la première fois à Marseille. C’est maintenant, au cours des premiers premiers stades de l’invasion qu’il faut agir pour l’éradiquer, avant qu’il ne soit trop tard.
Aussi, alors que la France est un des plus grands importateurs de biens, certains scientifiques du CNRS recommandent de surveiller les cargaisons à risque d’inspecter, d’asperger d’insecticide ou de mettre en quarantaine les importations par prévention.