Mme Marie-Claude Varaillas attire l’attention de M. le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur la crise alarmante que traverse la filière noix.
La production de Noix est la première filière arboricole de la Dordogne et de Nouvelle-Aquitaine avec 13 700 hectares de noyers répartis entre 3 000 producteurs. L’AOP Noix du Périgord représente à elle seule 65 % de la production régionale, 37% de la production nationale. Depuis trois ans, les producteurs de noix du Sud-Ouest font face à une série de calamités naturelles et économiques, incluant gel, sécheresse, maladies fongiques et parasites, aggravée par la concurrence accrue de pays tels que les États-Unis, le Chili, la Chine, et la Turquie.
Les récentes catastrophes climatiques, notamment la sécheresse de 2022 et le gel d’avril 2024, ont réduit les récoltes de moitié, mettant à mal la production nationale. Par ailleurs, les coûts de production continuent d’augmenter, sans pour autant que les prix de vente suivent cette tendance, plongeant les nuciculteurs dans une situation financière critique. Le chiffre d’affaires de la filière, 50 millions d’euros de 2012 à 2022, a chuté entre 20 et 24 millions d’euros en 2024, tandis que les dettes de court terme des producteurs ont explosé de 40 % au cours des six premiers mois de l’année 2024.
L’aide exceptionnelle de 10 millions d’euros annoncée en octobre 2023, bien que saluée, ne semble pas suffisante pour répondre à l’ampleur des pertes et des défis auxquels la filière est confrontée. Les nuciculteurs du Sud-Ouest réclament un plan d’urgence de 20 millions d’euros sur cinq ans pour replanter et restructurer les vergers ainsi que des mesures pour innover et améliorer la compétitivité de la filière à long terme.
Face à cette situation dramatique, elle demande au gouvernement quelles mesures structurelles et financières supplémentaires il envisage pour accompagner durablement les nuciculteurs et garantir la pérennité de la filière noix française, essentielle à l’économie locale.
Elle souhaite également connaître les actions envisagées pour renforcer la résilience de cette filière face aux aléas climatiques, tout en soutenant les efforts d’innovation nécessaires pour améliorer la compétitivité des producteurs français sur le marché mondial.