La proposition de loi qui vise à alléger certaines contraintes pour les agriculteurs, dite « loi Duplomb » a été adoptée en commission mixte paritaire malgré un rejet préalable à l’Assemblée nationale. Ce procédé soulève des questions sur la représentation démocratique. Curieux exercice démocratique que de confier à une Commission Mixte Paritaire le soin d’aboutir à un texte alors que les députés ont fait valoir une motion de rejet préalable.
Même si l’encadrement des compétences de l’ANSES concernant les produits phytosanitaires a été retiré, les principales mesures restent inchangées. Ce texte, surtout soutenu par la majorité sénatoriale, ne répond pas aux défis économiques majeurs que rencontrent les agriculteurs et en premier lieu le retour de la valeur ajoutée à a ferme, la baisse constante des cheptels et la perte de parts de marché à l’international.
Face à ces difficultés, la proposition ne propose pas de solutions adaptées pour assurer la pérennité des exploitations agricoles. Elle pourrait même accroître la défiance envers les normes et les institutions, sans véritablement régler les problèmes de fond.
Pour ces raisons, nous avons, avec mon groupe, voté contre ce texte qui ne semble pas aller dans le bon sens pour soutenir nos agriculteurs et une agriculture durable.