Le projet de loi « sécurité globale » examiné et voté la semaine dernière au sénat porte un projet de société libérale avec la marchandisation de notre sécurité publique. En défendant ce texte, le gouvernement démontre son incapacité à penser la police dans notre démocratie.
Là où il faudrait un renforcement des moyens alloués aux forces de l’ordre et une formation renforcée des agents, le projet de loi aligne une succession de mesures liberticides.
Nous devons rester vigilants car c’est dans les renoncements successifs à nos libertés publiques que se trouve le danger majeur pour une démocratie. Le groupe CRCE s’est donc opposé à ce projet de loi en portant au contraire une conception progressiste des questions de sécurité et de l’articulation entre pouvoir de police et vie démocratique. Nous défendons des stratégies de désescalade de la violence où la sécurité des françaises et des français ne sera pas assurée par la seule mobilisation de la police, mais par celle de l’ensemble des services publics.
J’avais été personnellement sollicitée par le syndicat des musiques actuelles sur l’article n°25 de ce projet de loi, qui donnerait aux policiers et gendarmes un droit non-opposable de port d’arme dans les établissements recevant du public. Un amendement de suppression de cet article avait été déposé au nom du groupe CRCE.