Mardi 22 février avait lieu dans l’Hémicycle un débat sur les politiques éducatives du quinquennat qui a permis à mon groupe parlementaire CRCE de dresser le bilan de la politique éducative française et d’en tirer des conclusions pour définir les priorités de la prochaine rentrée scolaire.
Si l’école inclusive était le fer de lance de la politique éducative des gouvernements d’Edouard Philippe et Jean Castex, les résultats de cette politique semblent mitigés. En effet, les évaluations nationales montrent d’importantes inégalités entre les élèves d’éducation prioritaire et les élèves d’éducation non-prioritaire. En cause notamment, les suppressions de postes particulièrement nombreuses en REP cette année.
L’école inclusive souffre également d’un manque d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), qui n’ont toujours pas de statut et se trouvent dans une grande précarité ( cf question écrite déposée le 1er juillet 2021). Leur temps de travail périscolaire étant désormais laissé à la charge des collectivités, il en résulte, pour ces dernières, une inégale capacité à déployer des AESH pour accompagner les élèves en situation de handicap.
Enfin, les dédoublements de classes se sont traduits par des effectifs chargés, hors éducation prioritaire, dans les niveaux non concernés par la mesure.
Alors que le contexte, sanitaire et social, justifierait des mesures en faveur d’une école de proximité, le Gouvernement envisage la fusion des écoles rurales, favorisant de facto une gestion strictement comptable de l’éducation. Nous avons, à cet égard, demandé le maintien de la règle selon laquelle aucune école rurale, dans les communes de moins de 5000 habitants, ne puisse fermer sans l’accord du maire.
Afin de garantir des conditions d’enseignement optimales à tous les écoliers, des moyens humains et financiers supplémentaires doivent être débloqués dès à présent.