- Mercredi 12 octobre, à l’occasion d’un débat en séance publique, le groupe communiste a rappelé les enjeux soulevés par la crise énergétique et sa position en matière de politique énergétique.
Mon collègue Fabien Gay, sénateur de Seine-Saint-Denis, a rappelé que la crise de l’énergie ne peut être résolue en étant abordée segment par segment comme le propose le gouvernement. A l’inverse, le Parlement doit pouvoir débattre des moyens de la souveraineté énergétique sur une vision d’ensemble de la stratégie énergétique. Nous défendons, non pas un Etat actionnaire qui assure une gestion privée lucrative mais un Etat volontariste qui a une vision d’avenir.
L’emballement des prix de l’énergie actuel est un résultat direct de la libéralisation et du marché européen de l’énergie. L’augmentation exponentielle des prix du gaz, qui représente seulement 7,7 % de la production électrique en France, ne peut autant impacter les prix que subissent les consommateurs.
La situation pèse particulièrement sur les collectivités qui voient leurs factures augmenter de 30 % en moyenne – voir pour certaines jusqu’à 150 % – et les ménages parmi lesquels 12 millions de personnes en situation de précarité énergétique.
Le groupe communiste défend un grand service public de l’énergie au travers d’un monopole public permettant le développement d’un mix énergétique, avec des investissements dans le nucléaire nouvelle génération et dans les énergies renouvelables.
- Mercredi 19 octobre, la Commission aménagement du territoire et du développement durable (CATDD) a auditionné Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la Transition Énergétique dans le cadre du projet de loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables.
Je suis revenue sur les risques liés à la simplification des procédures et sur la nécessité d’associer en amont les élus et les citoyens, faute de quoi cette accélération pourrait s’avérer contre productive en radicalisant les oppositions.
Par ailleurs, j’ai attiré son attention sur l’absence de planification antérieure et l’insuffisance des moyens humains des services de l’État et des collectivités pour instruire et suivre ces projets.
- Enfin mercredi 26 octobre, la Commission aménagement du territoire et développement durable (CATDD) a adopté une version du texte qui sera étudié par le Sénat en séance publique du mercredi 2 au vendredi 4 novembre.
Je présenterai la position du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste (CRCE) et défendrai nos amendements afin de solliciter un renforcement de la consultation des maires et des habitants, le respect du droit de l’environnement ainsi que l’égalité des usagers du service public de l’énergie.