Marie Claude Varaillas

Adoption de notre Résolution pour le développement du transport ferroviaire 

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Le 7 décembre, était discutée la proposition de résolution visant à développer le transport ferroviaire que j’ai déposée avec mon collègue Gérard Lahellec et co-signée par mon groupe parlementaire.
Depuis 1930, la moitié du réseau ferroviaire français a disparu quand le fret ferroviaire a été divisé par 5 en 50 ans pour ne représenter aujourd’hui que 9% du transport intérieur des marchandises. 
Abandonné des politiques d’investissements publics, le maillage du rail français a été détricoté et le prix des billets a explosé, avec des augmentations de près de 15% entre avril 2021 et avril 2022. Suppressions de trains, retards, surcharges, le service ferroviaire est aujourd’hui insuffisant, onéreux et dégradé. En atteste le dernier contrat de performance liant l’État et SNCF Réseau qui ne prévoit la modernisation des équipements et installations que sur les lignes les plus captives.
Le transport ferroviaire se présente pourtant comme une solution durable pour faire face aux enjeux écologiques, économiques et sociaux.
À l’occasion de la COP 27, le Haut Conseil pour le Climat a mis en évidence la trop forte contribution du secteur des transports dans l’émission de gaz à effet de serre. 95% de ces émissions sont imputables aux seuls camions et voitures. En effet, le rail émet 8 fois moins de particules nocives, consomme 6 fois moins d’énergie et émet 9 fois moins de CO2 que le transport routier. Il est la possibilité, pour tous, de se déplacer, d’aller travailler, étudier, de faire vivre ses relations sociales, amicales et familiales, c’est aussi accéder aux soins et pouvoir partir en vacances. Le train ouvre l’égalité des citoyens devant la mobilité.
Notre proposition de loi suggère ainsi de lancer un grand plan national de développement du transport ferroviaire, accompagné :- De la rénovation des petites lignes ;- Du développement des pôles multimodaux ;- Du développement du fret ferroviaire ; – De la réhabilitation des lignes ayant fermé au profit du routier ; – De la diminution de la TVA sur l’achat de titres de transport ;- Du gel des tarifs des billets de train.
Alors que les émissions de GES tuent prématurément entre 50 000 et 100 000 personnes chaque année en France, il est urgent d’opérer un changement dans nos modes de transport.
Un consensus transpartisan était ressorti des discussions sur le PLF 2023 pour faire du transport ferroviaire une cause nationale. Nous nous félicitons que cette proposition de résolution portée par mon groupe parlementaire ait été adoptée.