À l’invitation de Jérôme Jean, secrétaire de la CGT des cheminots de Périgueux, de Jean-Paul Bedoin, président de l’Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (Anacr), de l’Association nationale des cheminots anciens combattants (Ancac) et de l’Institut CGT d’histoire sociale, j’étais présente le 7 mars dernier à la commémoration de l’assassinat de Pierre Semard.
Secrétaire général de la fédération des cheminots CGT, premier secrétaire général du Parti communiste, Pierre Sémard fut arrêté sur son lieu de travail, livré aux nazis par la police de Vichy et fusillé le 7 mars 1942.
Cet ardent défenseur de la paix et de nos libertés a payé de sa vie son engagement syndicaliste et politique. Pierre Semard laisse en héritage des réflexions profondes et d’une brûlante actualité sur le transport ferroviaire, le statut et la protection sociale des salariés du rail. C’est aussi par la force de son combat militant engagé en 1920 que la Société Nationale des Chemins de Fer Français a vu le jour en 1937.
Son engagement met en lumière le rôle des cheminots qui ont résisté et risqué leur vie dans ce que l’on a appelé la « bataille du rail ». Un engagement inébranlable pour défendre les libertés qui fait écho à celui des 23 de l’Affiche rouge et à tous les résistants, français et étrangers, qui se sont battus pour que triomphent leurs idéaux humanistes contre la barbarie nazie.