Mercredi 29 mai, j’auditionnais avec mes collègues de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable Pierre MOSCOVICI, Président de la Cour des comptes, à la suite de la publication du rapport annuel de la Cour des comptes consacré, en 2024, à l’adaptation de l’action publique au changement climatique.
Si les juges de la juridiction financière se félicitent d’une « prise de conscience » de l’urgence, ils pointent toutefois le manque de préparation de la France et appellent l’Etat à « correctement jouer son rôle de stratège ». Tandis que les températures enregistrées en 2023 battent de nouveaux records mondiaux et que le coût de l’inaction face au dégâts du dérèglement climatique est estimé à 160 milliards d’euros selon l’ADEME, j’ai rappelé l’impératif de dégager des financements publics et privés massifs afin de répondre à l’urgence climatique.
Aussi, j’ai rappelé l’importance de dépasser le « mur d’investissements » et souligné les injonctions contradictoires de la Cour entre, d’une part, les besoins en financement inédits et, d’autre part, la nécessité de résoudre une situation financière jugée “préoccupante”.