Mardi 26 novembre, le Sénat a approuvé le texte initial du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2025 à 202 voix pour et 109 contre. Vote solennel du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025.
Avec mon groupe, j’ai voté contre ce texte car, loin de répondre aux défis auxquels notre système de santé et de solidarité est confronté, il manquait cruellement d’ambition. Sous couvert de rigueur budgétaire, ce PLFSS prévoyait des coupes qui auraient affaibli l’accès aux soins, en particulier dans les territoires ruraux et les zones sous-dotées.
Avec mon groupe parlementaire, nous avons exprimé la nécessité d’investir dans les services publics de santé, de soutenir les hôpitaux, les soignants et les solutions locales adaptées aux besoins des citoyens.
Durant les débats nous avons porté des propositions concrètes comme :
– Mise à contribution les revenus financiers
– Renforcement du financement des centres de santé
– Régulation de l’installation des médecins
– Suppression la hausse de cotisation des collectivités et des hôpitaux via la CNARCL
– Conditionnement des aides publiques des industriels du médicament aux maintien de la production
– Suppression de la baisse des remboursements des médicaments et des consultations médicales
– Refus du travail gratuit pour financer la solidarité.
Pour rappel, faute d’avoir pu examiner à temps l’intégralité du texte dans sa version remaniée au fil des débats à l’Assemblée nationale, ce dernier avait été transmis au Sénat dans sa version initiale. Le vote du texte par la chambre Haute a conduit le premier ministre à convoquer une commission mixte paritaire afin d’aboutir à un texte de compromis entre sénateurs et députés. Bien que la Commission mixte paritaire ait débouché sur un texte conclusif, le premier ministre a préféré déclencher l’article 49-3 de la Constitution afin de faire adopter le PLFSS 2025 sans le vote du Parlement. Le renversement du Gouvernement Barnier, consécutif à la motion de censure votée hier, a fait tomber la version de du texte issue de la CMP. Le texte précédent, voté au Sénat, pourrait donc repartir à l’Assemblée.