À la suite du vote à l’Assemblée nationale le 10 juin, le Sénat a adopté le texte issu de la commission mixte paritaire (CMP) concernant la proposition de loi relative à la profession d’infirmier.
Attendu depuis de longtemps par la profession, ce texte marque une avancée significative dans la reconnaissance des compétences et des missions des 650 000 infirmières et infirmiers en France. Il vise à mieux structurer leur rôle au sein du système de santé par l’accès direct à certains soins infirmiers, L’élargissement des compétences en matière de prescription, une nouvelle définition du métier, reconnaissant les missions socles et indépendante du lieu ou du mode d’exercice et la reconnaissance explicite de la science infirmière et de la pratique avancée, notamment pour les spécialités IADE, IBODE et IPDE.
Cette réforme intervient dans un contexte marqué par le vieillissement de la population mais également une crise des vocations ; autant de facteurs qui compliquent l’accès aux soins sur le territoire. Pour mémoire, l’espérance de vie des infirmières est inférieure de sept ans à la moyenne nationale, et une infirmière sur cinq parts à la retraite en situation d’invalidité.
Avec mon groupe, nous avons voté pour ce texte issu de la CMP tout en soulignant qu’il est primordial que ce premier pas législatif s’accompagne de négociations sur les conditions de rémunération et la pénibilité de la profession, afin d’assurer une reconnaissance complète du travail essentiel réalisé par les infirmières au quotidien.