Alors que le Haut conseil pour le climat a rendu un rapport alarmant sur l’impact de la 5G, la proposition de loi examinée le 12 janvier dernier par le Sénat, visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique ne va pas assez loin pour espérer un changement de comportement des géants du web qui dominent le marché du numérique.
L’urgence écologique nous oblige collectivement à tracer les contours d’une société plus économe en ressources, plus sobre en consommation énergétique. La France qui s’est engagée à réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et arriver à la neutralité carbone en 2050 doit prendre des mesures fortes.
Or cette proposition de loi qui promeut des usages du numérique « écologiquement vertueux » ne va pas assez loin : elle est incitative là où les chiffres alarmants devraient nous mobiliser pour engager des mesures fortes et contraignantes pour les opérateurs télécoms et les plates formes numériques.
« Relocalisation de l’économie, changement des règles du libre-échange, abrogation des accords commerciaux fondés sur le dumping social, économique et environnemental sont autant de sujets incontournables pour la réduction de l’empreinte environnementale du numérique et qui ne sont pourtant pas évoqués dans cette proposition de loi. »
Avec mes collègues du groupe « Communiste, Républicain, Citoyen et Ecologiste », nous nous sommes donc abstenus et demandons des marqueurs forts pour lutter contre l’obsolescence programmée et l’impunité de ces grandes multinationales que sont les GAFAM.
Pourquoi ne pas revenir sur leur imposition afin qu’ils contribuent réellement aux politiques publiques contre le changement climatique ?
Retrouvez mon intervention lors des débats :