Dans une tribune publiée le 11 mars dans “Libération”, plusieurs parlementaires de gauche rappellent que la santé est un bien public que l’Etat doit protéger des logiques de rentabilité et appellent à la création d’un pôle public du médicament au plan national et européen.
” Toujours pas de vaccin au pays de Pasteur. La situation pourrait paraître absurde si elle n’était le résultat d’un désengagement récurrent et renouvelé de la direction de Sanofi envers la recherche. En dix ans, l’on dénombre pas moins de quatre plans sociaux successifs, entraînant la suppression de plus de la moitié des postes en Recherche et Développement, alors que dans le même temps le groupe a bénéficié d’un milliard et demi d’euros de Crédit d’impôt recherche (CIR). Ces plans de restructuration, qui entraînent des fermetures de sites et des suppressions de plusieurs milliers d’emplois, ont des conséquences sociales dramatiques. En 2020, c’est un nouveau plan de suppression de 1 700 emplois en Europe qui est annoncé, dont un millier en France. Ce vaste plan de licenciements intervient alors que le groupe s’apprête à verser près de 4 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires, après avoir réalisé un bénéfice net en progression de 340 % pour l’année 2020…”