Marie Claude Varaillas

L’ALLOCATION AUX ADULTES HANDICAPES (AAH).

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Réclamée par les personnes handicapées et les associations, approuvée par les oppositions de droite et de gauche, l’individualisation du calcul de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) a finalement été refusée par le gouvernement.

L’individualisation, ou déconjugalisation, de l’AAH visait à ne plus tenir compte du revenu du conjoint dans le versement de cette allocation, évitant ainsi toute situation de dépendance des personnes handicapées à l’égard de leur compagne ou compagnon.

En février dernier, j’avais déjà interpellé la secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée des personnes handicapées, sur la situation des personnes bénéficiaires de l’AAH. Je rappelais que lorsque le plafond annuel des revenus du couple dépasse 19 607 euros (soit 1 633 euros mensuels), l’AAH n’était plus versée à la personne conjointe handicapée, ce qui pouvait les maintenir dans une dépendance économique, psychologique et affective

En bloquant les votes d’amendements, le gouvernement refuse de reconnaître l’autonomie des personnes en situation de handicap. Il bafoue la discussion démocratique et met à mal les principes de justice sociale

Le 23 juin, mon collègue sénateur du groupe CRCE Gérard Lahellec interpellait une nouvelle fois la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapée au sujet de l’AAH. Cependant, le gouvernement reste ferme et cache son refus de garantir l’autonomie des personnes handicapées derrière un système qu’il prétend plus redistributif.

A l’instar de mon collègue député André Chassaigne, je ne peux que regretter ce « passage en force » du gouvernement.