Au lendemain du second tour des régionales et des départementales, la majorité se divise sur l’opportunité d’une réforme avant les présidentielles. Cette réforme, introduirait un report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans dans le prochain projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS). Parmi les partisans de la réforme, Bruno Le Maire appuie sur la nécessité de maîtriser les dépenses publiques par des réformes structurelles, notamment celle des retraites.
Le Groupe CRCE s’oppose fermement à cette réforme, comme l’a exprimé mon collègue Éric Bocquet : « Quelle part de richesse est-on prêt à consacrer au financement des retraites qui reste un acquis de lutte sociale ? ».
Nous craignons à long terme une crise politique majeure due à la déconnexion du Président et de l’exécutif. En effet, favorisée par la pandémie une crise sociale et économique sans précédent s’amorce dans les prochains mois. Si le gouvernement persiste à adopter des réformes en force (comme celle l’assurance-chômage qui a été finalement retoquée par le Conseil d’État) il montrera une fois de plus son impuissance et son impassibilité face aux préoccupations des français dans ce contexte social incertain.