Mardi 25 octobre, le Sénat a adopté le projet de loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi.
Avec mon groupe, nous avons contesté le texte par le dépôt d’une motion de rejet du texte, soutenue par les groupes Ecologistes – Solidarités et Territoires et Socialistes Ecologistes et Républicains.
Ce texte poursuit la dynamique des réformes précédentes en reportant sur les demandeurs d’emplois la responsabilité de leur situation et en continuant de dégrader leur situation. Suite à la réforme de 2019, 1 millions d’allocataires ont perdu 150 € d’allocation par mois alors même que 50 % des chômeurs vivent sous le seuil de pauvreté.
Face à cela, le groupe CRCE souligne l’importance de renouer avec la logique de solidarité salariale interprofessionnelle qui garantit chacun contre le risque du chômage.
Nous dénonçons, la volonté du gouvernement de transformer une assurance collective en épargne individualisée, et en particulier :
- la suppression des droits à indemnisation pour les assurés refusant 3 propositions de travail en CDI
- la suppression des indemnités en cas d’abandon de poste désormais présumée comme étant une démission
- la remise en cause de la gouvernance de l’assurance-chômage par les organisations syndicales et patronales
Au-delà, la majorité sénatoriale a adopté une version durcie du texte, en prévoyant la possibilité de moduler l’assurance-chômage en fonction d’indicateurs conjoncturels.
Nous avons rappelé notre attachement à l’émancipation par le travail, condamné la dégradation des conditions et la perte de sens dans les milieux professionnels.
Face à ces constats, nous défendons des investissements massifs dans la formation professionnelle ainsi qu’une revalorisation des salaires.
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