Marie Claude Varaillas

Loi “anti-squat” : une atteinte au droit au logement sans garantir la protection des propriétaires

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Jeudi 2 février, le Sénat a adopté la proposition de loi visant à protéger les logements contre l’occupation illicite dite loi “anti-squat”, déjà votée en première lecture par l’Assemblée nationale.

Le groupe communiste a déposé une question préalable afin de rejeter l’examen de ce texte et marquer notre désaccord avec un texte qui propose le renforcement des peines et la criminalisation du non paiement des loyers.

Nous avons ainsi rappelé que ce texte ne résoudra pas le problème des impayés, ni le problème du sans-abrisme mais au contraire, il encombrerait davantage les tribunaux et prisons qui sont pourtant déjà sur-occupées. Aujourd’hui, ce sont plus de 300 000 personnes qui vivent sans domicile fixe quand 3 millions de logements sont vacants.

Résoudre la crise du logement, en prévenant les drames humains et en garantissant la protection des propriétaires est possible par la généralisation de la garantie universelle de loyer, le renforcement des moyens d’hébergement et la relance de la construction de logements sociaux.


Mon groupe a dénoncé l’incapacité de l’Etat à remplir ses obligations en matière de droit au logement. En 2020, 84 000 logements sociaux ont été construits alors que, selon les prévisions de la fondation Abbé Pierre, il faudrait en construire le double pendant 10 ans afin d’assurer une réponse adéquate à la demande de logements.