Mme Marie Claude Varaillas attire l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la dramatique situation du monde maritime face à l’épidémie de la Covid-19.
La profession de marin entraîne en effet, particulièrement lors des sorties en mer, des risques sanitaires accrus. La promiscuité forcée à bord d’un navire rend la contagion d’un membre d’équipage plus dangereuse qu’à terre pour ses collègues. L’isolement qui résulte des sorties en mer est également un danger, car les navires au long cours ne sont par exemple tenus d’avoir à bord que deux bouteilles de 5 litres d’oxygène à 200 bars, soit moins de 5 heures d’oxygénothérapie pour un seul patient. Ce dernier manque est parfois aggravé par la pénurie d’oxygène dans les pays où les navires peuvent faire port, comme l’Inde.
Ces éléments ne sont pas sans conséquence. Un marin a récemment frôlé la mort à bord d’un gazier français et un pétrolier qui devait faire escale au port d’Antifer a échappé au contrôle de son équipage à la suite du développement d’un foyer de contamination à son bord. La pandémie présente donc des risques accrus pour les équipages, le public et l’environnement dans le secteur maritime.
Elle lui demande donc d’agir sans délai pour que les marins et le personnel maritime soient vaccinés au plus vite, et pour une augmentation substantielle de la dotation en oxygène des navires, allant dans certains cas jusqu’à l’équipement de générateurs d’oxygène.