Dans le cadre de son espace transpartisan, le Sénat a examiné la proposition de résolution de mon groupe présentée par mon collègue Ian BROSSAT.
Les personnes mal-logées sont plus nombreuses et vulnérables dans un contexte socio-économique plus difficile. On observe une détérioration croissante des conditions d’accès et de maintien dans le logement. Le nombre de personnes sans domicile est estimé à 330 000 en France ; c’est 130 % de plus en 10 ans.
Le sans-abrisme touche trois fois plus de personnes en France qu’au Portugal et six fois plus qu’en Espagne. L’urgence est là alors qu’il concerne de plus en plus d’enfants. Selon le baromètre « Enfants à la rue » et l’UNICEF France, 2 043 enfants sont restés sans solution d’hébergement à la suite de la demande de leur famille au 115 en Août 2024. Un chiffre qui a doublé par rapport à 2021.
Cette situation est inacceptable dans la 7ème puissance mondiale. Parmi ces enfants, 467 avaient moins de 3 ans. Si l’urgence implique de créer plus de places d’hébergement il devient impératif d’engager une politique ambitieuse et durable d’accès au logement.
Le mode d’hébergement à l’hôtel notamment est non seulement coûteux mais très inadapté à la vie familiale et aux besoins des enfants. Des moyens adéquats doivent être déployés.
À travers cette proposition de résolution votée à l’unanimité par le Sénat, nous souhaitons amorcer un changement de paradigme pour les enfants, leur famille et les professionnels qui les accompagnent pour le droit au logement et pour une société plus juste.