Mme Marie-Claude Varaillas attire l’attention de M. le ministre auprès du ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports sur la menace de fermeture des guichets sur la ligne n° 33 reliant Sarlat à Bordeaux ainsi que la réduction des horaires de présence humaine qui mettent en lumière la fragilisation de notre service public ferroviaire.
Cette ligne structurante de la vallée de la Dordogne qui relie les territoires ruraux au bassin d’emploi et de services de l’agglomération bordelaise, a fait l’objet d’un plan de régénération du tronçon Bergerac-Libourne en 2018. Ce plan a mobilisé 84 millions d’euros d’investissement, financés conjointement par la Région Nouvelle-Aquitaine, l’État, SNCF Réseau et les collectivités locales, pour la rénovation de l’infrastructure, le maintien des circulations et l’amélioration de la régularité.
Depuis ces investissements, la fréquentation est en hausse constante, avec une progression de 28 % en trois ans, pour atteindre plus de 1,2 million de voyageurs en 2023. Malgré ces résultats, les gares de Bergerac, Sarlat, Le Buisson ou encore Lalinde font aujourd’hui l’objet de projets de fermeture de guichets ou de forte réduction de leurs horaires d’ouverture.
Cette évolution va à l’encontre non seulement des engagements publics pris pour revitaliser cette ligne, mais aussi des attentes des usagers, qui expriment majoritairement leur attachement à un service en gare accessible, humain et polyvalent. Ces guichets ne se limitent pas à la vente de titres de transport.
Les retours des comités de ligne indiquent que plus de 70 % des usagers souhaitent un contact humain en gare, notamment pour obtenir des informations, acheter des titres de transport, ou pour la prise en charge des personnes à mobilité réduite.
De nombreuses démarches deviennent impossibles en gare, notamment les demandes de remboursement, d’échange ou l’accès à des offres tarifaires disponibles uniquement en ligne. Cela accentue la fracture numérique et pénalise les plus fragiles, en particulier les personnes âgées et en situation de handicap. L’absence d’un accompagnement humain dégrade également la sécurité et fragilise la vie locale dans nos territoires. C’est donc l’ensemble du maillage territorial ferroviaire qui est fragilisé.
Elle lui demande donc comment il entend garantir aux usagers le maintien d’un accueil humain et accessible dans les gares des lignes TER, en conformité avec les exigences du service public ferroviaire.