Lundi 2 juin, le Sénat a examiné la proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile. Cheffe de file pour mon groupe, je suis intervenue pour rappeler les impacts sociaux et les effets très concrets dans nos territoires, comme la fermeture de l’association « La Tresse » en Dordogne, que fait subir la mode ultra-éphémère promue par des géants chinois qui expédient leur textile à prix cassés et incitent à la surconsommation.
L’industrie textile représente plus de 8 % des émissions mondiales de CO₂. Depuis 2000, la production mondiale de vêtements a presque doublé, pour atteindre 109 millions de tonnes en 2020, et pourrait dépasser 145 millions de tonnes d’ici 2030. En France, selon l’ADEME, 3,2 milliards de vêtements sont mis sur le marché chaque année, soit plus de 48 par habitant, et 35 sont jetés chaque seconde.
J’ai rappelé au cours des débats que l’industrie textile est responsable de plus de 8 % des émissions mondiales de CO2, et que la production mondiale est passée de 58 à 109 millions de tonnes de vêtements entre 2000 et 2020. En France, ce sont 3,2 milliards de vêtements qui ont été mis sur le marché en 2023, avec 35 pièces jetées chaque seconde .
Durant l’examen en séance publique, le texte a été modifié pour se concentrer sur les acteurs de l’ultra fast-fashion. Il introduit un système de bonus-malus basé sur l’affichage environnemental des vêtements mais également des pénalités financières pour les produits polluants (5 € par article dès 2025, 10 € en 2030, plafonnées à 50 % du prix hors taxe). Enfin, avancée majeure, l’interdiction de la publicité pour la mode ultra éphémère, y compris pour les influenceurs a été rétablie en séance.
Un vote solennel du Sénat est prévu le mardi 10 juin. Le texte devra ensuite repartir à l’Assemblée nationale pour une éventuelle lecture définitive.