Dans le cadre de la semaine de contrôle de l’action du Gouvernement, j’ai fait part de mes inquiétudes à Joël Giraud, secrétaire d’Etat chargé de la ruralité, quant au fort sentiment d’abandon ressenti dans le monde rural, délaissé au profit des métropoles.
Alors que le Grand débat devait mettre en place une concertation accrue avec les élus de proximité, l’Etat n’a cessé de poursuivre sa démarche mortifère consistant à fermer les services publics : trésoreries, postes, gares, écoles etc..
Ces mesures successives ont mis en danger notre France rurale dans laquelle se battent nos agriculteurs confrontés à la baisse insupportable de leurs revenus tandis que les PME de proximité tentent de résister.
Les collectivités territoriales dont les finances et l’autonomie financière ont été malmenées ont du mal à répondre aux besoins de la population.
La santé reste au cœur de nos préoccupations : la Dordogne compte 8,3 médecins pour 10 000 habitants, une densité inférieure à la moyenne régionale et nationale. Ces médecins sont pour la plupart en milieu ou fin de carrière. En effet, 35% d’entre eux ont 60 ans ou plus. Cette désertification médicale a fortement atténué l’attractivité des territoires ruraux.
Face à ce constat, la levée du numérus clausus n’aura pas d’effet à court terme. Les maisons de santé doivent être aidées, les formations universitaires décentralisées et moyennant une rémunération en cours d’études. Aussi, ne faut-il pas envisager des nouveaux praticiens l’obligation d’exercer pendant une période définie sur les territoires déficitaires ?
Nos territoires ruraux ont de formidables atouts. Avec la crise sanitaire, de nombreux citadins envisagent de s’y installer. La Loi dite 4 D devra impérativement participer à la réduction de ces inégalités territoriales et sociales et nous y veillerons car c’est une exigence garante de la cohésion nationale.