Marie Claude Varaillas

Expulsion locative: le prolongement de la trêve hivernale est une impérieuse nécessité

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Alors que notre pays fait face à une crise sanitaire mondiale, c’est à présent une crise sociale majeure que nous devons affronter. 

A l’heure où de très nombreuses familles sont confrontées à la précarité, des associations demandent le prolongement de la trêve hivernale jusqu’au 31 octobre.

Les expulsions locatives, déjà en hausse constante depuis des années, pourraient ainsi doubler cette année si rien n’est fait.  

Selon l’INSEE, parmi les 10 % de ménages les plus modestes, 35 % ont subi une dégradation de leur situation financière. La Banque de France prévoit, elle, un pic du chômage supérieur à 11,5 % d’ici quelques mois. 

Il faut sortir le logement de la logique marchande. Nous avons besoin de moyens financiers, non seulement pour le fonds d’indemnisation, mais aussi pour les bailleurs afin de construire du logement social et pour la réquisition des logements vacants.

Comme le souligne la Confédération Nationale du Logement qui a lancé une pétition à ce sujet, il convient de ne pas ajouter à la situation économique et psychologique dramatique, l’angoisse d’une expulsion pour des milliers de ménages.

Une expulsion locative n’est pas un simple acte administratif, c’est un drame humain aux multiples répercussions. C’est la raison pour laquelle nous soutenons l’idée d’une « Sécurité sociale du Logement » via un fonds de solidarité nationale.