En Janvier dernier, suite à une rencontre avec une délégation des sages femmes territoriales, je suis intervenue auprès du Gouvernement pour rappeler le rôle essentiel exercé par cette profession en territoire rural et donc la légitime revendication de bénéficier elle aussi d’une revalorisation de leur situation, comme cela a été fait pour les sages femmes hospitalières.
La Conférence des Métiers du social et du médico social qui a eu lieu en février n’est pas à la hauteur des attentes puisqu’au delà d’être écartées de la prime d’exercice médical de 240 euro versées aux sages femmes hospitalières, ne reconnaissant pas leur exercice médical, elle leur alloue une prime de 183 €, comme au reste du personnel médico social oublié du Ségur, à la discrétion des départements et compensée par l’Etat à hauteur seulement de 30 %.
Même si par ailleurs un décret du 30 Avril porte revalorisation de la grille indiciaire appliquée à ces agents, loin d’ailleurs de l’attente de la profession, l’octroi de cette prime de 183 € qui reste facultative est considérée par l’Association des Maires de France comme politiquement obligatoire compte tenu de la forte attente manifestée par ces agents de la fonction publique territoriale. Une manière pour le Gouvernement de forcer la main des collectivités sur lesquelles reposent l’essentiel de la charge.
A juste titre, les sages femmes territoriales pleinement mobilisées depuis le début de la crise sanitaire restent un maillon essentiel de la santé des femmes sur nos territoires ruraux notamment dans l’accompagnement des 1000 premiers jours.